Vous vivez? Alors vous êtes concernés.

Publié le par Céliine

Je ne sais pas si la vie « ne m'apprend rien ». Je ne sais pas.

Ce que je vois, c'est que des mères sont démunies lorsqu'elles voient leurs enfants mourir de faim alors que certains Français sont au bord de l'hystérie s'ils ne voient pas leur épisode quotidien de « Plus belle la vie ». Que pendant qu'une femme se fait brûler et battre par son mari, d'autres cherchent éperdument un semblant d'amour sur Meetic. Que certains cherchent de quoi se nourrir ou récupérer dans des déchetteries démesurées, et que des milliers de supermarchés jettent des tonnes (et je pèse mes mots) de nourriture parce que la « date limite » est désormais dépassée de 2 heures et 36 min : impossible de vendre. Que la planète arrive à une époque où des politiciens doivent prôner le respect de la nature, alors que c'est la nature elle-même qui gouverne nos vies. Je suis, comme vous, dans une époque où l'on est poussés à croire que le Bonheur est confiné dans une boite de conserve plus « design », accroché délicatement sur un cintre en six coloris différents, ou encore à l'intérieur, d'une espèce de carcasse métallique qu'on ose nommer « voiture ». Et non seulement on nous fait croire une chose aussi absurde, mais le pire est ça marche. « Ouais, t'as raison l'argent ne fait pas le bonheur... En fait demain tu viens avec moi ? Ils font les soldes chez Ikea en ce moment ! » Mais ça ne nous gène pas. Le monde est au bord du gouffre, nos faits et gestes sont non seulement conditionnés, mais en plus de ça contrôler de partout, et que faisons-nous ? On refait le monde le soir, autour d'un verre, pendant 15 minutes. Ça suffit. Histoire, que notre conscience soit apaisée. Après ? On reprend un autre verre pour oublier. Et on remet à quand nos actes ? Quand il sera trop tard ? Quand, à force de vouloir tous le même « iPod », le même trench « trop tendance », tous les même titres du moment, nos consciences aussi seront les mêmes ? Lorsqu'on sera trop conditionnés par ce foutu consumérisme, cette compulsion de vouloir tout, tout le temps et partout, pour voir qu'un régime totalitaire est mis en place sans s'en rendre compte ? Quand une catastrophe naturelle planétaire aura lieu ?

« Bah oui, Céline » me diriez-vous. C'est tellement plus facile d'attendre l'impensable pour enfin changer. C'est tellement plus simple de gagner de l'argent en faisant un boulot ni épanouissant, ni constructeur pour gagner cette p*tin de voiture ou cet appareil photo que j'ai aperçu au Leclerc plutôt que de se battre quotidiennement pour ses valeurs, ses convictions, sa passion sans savoir si j'aurais encore du boulot dans un mois. C'est tellement plus facile de faire ses courses dans le supermarché qui est à 10 min de chez moi, où je peux acheter des fraises d'Israël en hiver, plutôt que d'aller faire le plein de pommes chez l'agriculteur du coin. C'est tellement plus chouette d'avoir une garde robe illimitée, avec trois bracelets assortis à chaque petit haut, plutôt que de réfléchir sur la réelle nécessité de ce petit haut « trop mignoooon » qui orne la vitrine de chez « Zara ».

« Bah oui, finalement, à quoi bon se battre si les autres ne font pas de même ? »

Et depuis quand nos choix ne peuvent se faire qu'en fonction d'une bande d'inconnus qui font tous la même chose ? Où est passée notre conscience individuelle ? Notre volonté d'un monde meilleur ? Ne voyez-vous pas que l'avenir va dépendre de chacun de nous, de chacune de nos décisions ?

« Mais tu ne fais rien, toi, Céline ? »

C'est vrai. Je ne fais pas grand chose. Mais j'ose dénoncer. Vous interpeler. J'écris pour que ces mots s'imprègnent en vous, résonnent en vous, et tout doucement, vous fassent réfléchir. Même si ce n'est qu'un instant. Mon combat sera déjà gagné si j'y parviens. Parce qu'une chose est certaine, le monde a besoin de vous pour être changé. Pas de l'avis de tout le monde, mais de l'avis de chacun.

Alors, demandez-vous quel peut être, aussi petit qu'il soit, votre changement. Vos ambitions. Vos rêves. Et agissez. N'attendez pas la chute pour vous relever, mais redressez-vous dignement aujourd'hui, maintenant. Soyez la concrétisation de vos propres choix. Et surtout, n'ayez pas peur d'agir. Le monde a besoin d'espoir. Le monde entier à besoin d'y croire. Et cela commence par vous-même.

Je vous remercie si vous avez pris le temps de lire ces quelques phrases peut être trop brutes, peut être injustes pour certains, mais une chose est certaine : elles sont l'empreinte de mon changement.  

Publié dans Pause philosophique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article